Photos illustrant le parcours de l’artiste, ses rencontres, ses amitiés.
ORAN LES DEBUTS
Arab vit alors dans un HLM dans un quartier populaire d’Oran ECKMUL, Le pays est indépendant depuis peu, le chômage sévit et il fait de la contrebande pour nourrir sa famille. Il se rend régulièrement au Maroc, très proche et ramène des tissus brodés, des cuivres, des disques de musique indoue qu’il revend.
Il vient d’envoyer des dessins au journal quotidien d’ORAN, « La République », cette photo prise sur place, accompagnera le premier article écrit sur lui et suite auquel « La République » lui proposera un emploi non comme dessinateur mais comme bouliste. Peu à peu ses petits dessins d’humour trouveront leur place dans le journal. C’est avec l’arrivée de Bachir Rezzoug, nouveau directeur, que son talent sera reconnu et que l’équipe de la rédaction fera appel à lui. Sa rencontre avec Kateb Yacine et Mohammed Issiakhem qui collaboraient alors au journal, aura une grande influence sur lui, c’est à leur contact ainsi qu’avec celui des journalistes que s’effectua sa formation politique et culturelle.
La vie continue, dans la plus grande simplicité avec ses amis de la cité, les paysans des villages socialistes où il expose, ses amis qu’il régale de ses dessins les soirs de fiesta chez Malika Favard à la corniche oranaise, décorant des instruments de musique, là un bendir, là une série de dessins qu’il retrouvera plusieurs années après accrochés sur leurs murs. Il vit chez ses parents avec son jeune frères Hébri et ses sœurs, Chérifa et Fatiha. Son père décède, les poumons ravagés par les poussières de ciment. Sa mère est là, attentive.